Cette évolution immobilière s'appuiera notamment sur le dispositif du bail réel solidaire, permettant "à des habitants de devenir propriétaires à 2800 euros du mètre carré, donc bien en deçà de ce que sont les prix de marché", selon les informations communiquées.
Les inquiétudes des habitants face au changement
Cette transformation suscite des préoccupations au sein du "Comité populaire d'entraide et de solidarité de Cleunay", un collectif d'habitants récemment formé. Leurs craintes portent principalement sur l'évolution sociologique du quartier.
Un représentant du collectif explique : "En fait, ce qui nous inquiète, c'est qu'au fur et à mesure, les logements sociaux soient remplacés par des logements privés, au fur et à mesure, et donc qu'il y ait un changement de population. Donc des gens qui ont plus les moyens, etc. Et en fait, on le sent."
Le collectif déplore également la disparition de certains commerces et lieux de vie : "En fait, nous, il y avait un PMU, un kebab, en fait, sur la place là-bas, qui ont été détruits. Ils ont remplacé le carrefour, la pharmacie, mais jamais ces lieux qui sont un peu de sociabilité, tout comme le bâtiment associatif Le Bam, l'ancienne MJC, qui va être détruit pour laisser place à un immeuble d'habitation."
La position de la municipalité
Face aux accusations de gentrification, la mairie de Rennes défend sa vision du projet. Un représentant municipal affirme : "C'est l'idée est de conforter, là encore, la présence d'un habitat social pour que celles et ceux qui sont les plus défavorisés puissent continuer de vivre à Cleunay, mais par contre d'avoir cet équilibre avec des nouveaux logements qui eux correspondent plutôt à la classe moyenne, qui est aussi une demande sur Rennes."
Des innovations architecturales pour optimiser l'espace
Parmi les aspects techniques du projet, il est à noter qu'un immeuble de la rue André Trasbot ne sera pas entièrement détruit. La moitié de la structure sera conservée et surélevée, permettant ainsi de créer 50 logements supplémentaires. Cette approche illustre la volonté d'optimiser l'espace urbain tout en limitant les démolitions complètes.
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