Un changement dans les habitudes
Pour Marie-Pierre Pélissier, résidente du centre-ville, ce qui était autrefois un simple geste est devenu « une véritable petite sortie ».
« Avant, on mettait juste notre poubelle en plastique, pour les papiers je parle, devant notre maison, et tous les quinze jours, on nous l’enlevait », explique-t-elle.
Désormais, elle doit parcourir plusieurs dizaines de mètres pour jeter ses déchets.
« Franchement, les poubelles ménagères ne me gênent pas, mais ça, c’est quand même embêtant. Parce que, vous voyez, quand il ne pleut pas, ça va, mais autrement, article par article, c’est embêtant », ajoute-t-elle.
Des réactions mitigées
Les réactions des habitants sont variées. Marie-Françoise, qui habite face aux nouvelles installations, voit le côté positif de ce changement : « Ça me fait du sport, c’est pas désagréable. Je suis encore mobile, alors ça va. »
Cependant, ce système soulève des questions concernant l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Denis Rapinel, président de la communauté de communes du Pays de Dol et de la Baie du Mont-Saint-Michel, reconnaît cette difficulté : « Pour la personne qui a du mal à se déplacer, forcément, ce n’est pas la même chose que de mettre ses poubelles devant sa porte. » Il en appelle à « la solidarité de voisinage, à la solidarité familiale », rappelant que « tout ce qui est évacué n’est pas arrivé tout seul au domicile ».
Une optimisation des coûts sans réduction de la redevance
Ces colonnes communes ont été déployées dans sept zones de Dol-de-Bretagne, concernant environ 560 foyers. Elles permettent d’optimiser les déplacements des camions de collecte, mais le coût de la redevance reste inchangé : 124 euros minimum pour une personne seule.
La communauté de communes justifie cette décision : « Le principe du déploiement des colonnes, ce n’est pas de dire aux gens qu’ils vont payer moins cher, c’est de leur dire qu’ils vont moins rapidement payer plus cher. C’est-à-dire que ça va permettre d’atténuer les augmentations qui sont inéluctables. »
À terme, la communauté de communes prévoit l’installation de 150 colonnes sur l’ensemble du territoire, qui traite chaque année près de 6 000 tonnes de déchets ménagers, dont 1 500 recyclables.
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