Le procédé,totalement intégré dans un conteneur maritime, transforme les moules sous-taille en deux produits distincts. D'une part, les coquilles, séparées de la chair après un chauffage à 55 degrés pendant trois jours, sont destinées à l'épandage agricole pour lutter contre l'acidité des sols. D'autre part, la chair fermentée produit un hydrolysat qui, après avoir été chauffé à 70 degrés pour des raisons sanitaires, est acheminé vers un méthaniseur pour être transformé en biogaz et biométhane.
"Donc ça fonctionne depuis déjà quelques mois et donc on est sur une innovation qui est complémentaire avec les déchets agricoles", explique un représentant de GRDF spécialiste de la méthanisaition.
Cette innovation répond aussi à un enjeu environnemental majeur, puisque les moules sous-taille représentent environ 40% des récoltes saisonnières. Jusqu'à présent, ces déchets étaient simplement rejetés en bord de côte sur les zones de marnage, une pratique de plus en plus contestée.
"On a déjà rencontré des problèmes en Baie-du-Mont-Saint-Michel avec un arrêté où, temporairement, il a été impossible de rejeter sur l'estran Donc, on voit bien qu'on tend de plus en plus vers ça. Donc, il faut être en capacité d'apporter une solution à la filière", souligne le dirigeant de la société Cultimer
Actuellement, le prototype traite une tonne et demie de moules par jour. Le projet, dont le coût global s'élève à 800 000 euros, a bénéficié du soutien financier de la région Bretagne et de fonds européens. Son avenir commercial semble prometteur, avec un potentiel de déploiement auprès de l'ensemble des producteurs conchylicoles.
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