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Dans une interview accordée à TVR, Françoise Gatel s'est exprimée sur sa récente nomination au poste de ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation dans le gouvernement Lecornu 2, annoncée dimanche dernier. Auparavant ministre déléguée à la Ruralité, elle voit désormais son champ d'action élargi.
Une continuité dans ses engagements
La ministre a souligné la complémentarité de ses nouvelles fonctions avec son précédent portefeuille : "La ruralité fait absolument partie du territoire et de la France et vous savez combien j'y suis attachée et je n'ai rien perdu de cet attachement et de cette conviction qu'il faut s'appuyer sur l'ensemble des territoires."
Elle a rappelé les quatre mots-clés donnés par le Premier ministre Sébastien Lecornu à son gouvernement : "Sobriété, humilité, liberté et exemplarité", qu'elle considère comme "des mots qui sont les mots de la situation d'aujourd'hui."
Un contexte politique délicat
Face aux menaces de censure évoquées par certains partis comme le Rassemblement National, La France Insoumise et les écologistes, Françoise Gatel a mis en avant la démarche de concertation initiée par le Premier ministre : "Sébastien Lecornu, quand il a été nommé Premier ministre, il s'est spontanément adressé, il a écrit à tous les maires, aujourd'hui il a écrit à l'ensemble des présidents de départements, de régions, aux associations d'élus pour dire c'est avec vous qu'on va trouver le chemin de l'efficacité."
Évoquant la difficulté de la situation politique actuelle, elle a repris une expression de François Bayrou, parlant d'un "trou de fourmi" pour décrire l'étroitesse du chemin à suivre.
Un engagement pour les élus locaux
Ancienne maire de Châteaugiron et présidente des maires d'Ille-et-Vilaine, Françoise Gatel a insisté sur l'importance de revaloriser le rôle des élus locaux : "Je souhaite vraiment qu'on arrive à conclure sur le statut de l'élu. Il y a des centaines de milliers de citoyens comme vous et moi qui s'engagent pour servir, pour être maire, conseiller municipal. Il faut qu'on facilite l'engagement de tous ceux qui le veulent, il faut qu'on le sécurise."
Elle a conclu en comparant les maires à des "pompiers de la société" et des "amortisseurs sociaux", affirmant qu'il "faut les reconnaître" et "faciliter leur engagement", tout en précisant qu'ils "ne sont pas au-dessus des lois".
La ministre s'est engagée à travailler pour "l'équilibre de tous nos territoires, de la ville à la campagne en passant par la montagne", une mission qu'elle entend mener "avec modestie".