La généalogie, une passion qui se transmet de génération en génération
Dans ce numéro de rentrée, nous mettons en lumière la généalogie, une discipline qui se démocratise de plus en plus. Si de nombreux sites internet facilitent aujourd'hui la réalisation d'arbres généalogiques, des bénévoles passionnés continuent de travailler dans l'ombre pour collecter de précieuses informations sur le terrain.
Une passion née d'une découverte familiale
Maguy, 73 ans, résidente de La Mézière et retraitée du secteur bancaire depuis 2012, fait partie de ces enquêteurs du passé. Son intérêt pour la généalogie a pris une tournure particulière après le décès de son père.
"Quand mon papa est décédé, après un moment, on a découvert des cartes postales de mes grands-parents paternels qu'ils s'écrivaient pendant la guerre 14-18, quand mon grand-père était au front," explique-t-elle. Cette découverte l'a poussée à retranscrire ces documents.
Sa démarche s'est enrichie lorsqu'elle a retrouvé une cousine paternelle qui possédait "une soixante-dix lettres de mes grands-parents de la même période." Maguy a alors tout regroupé pour créer un livre de transcription, complété par "la fiche matricule de mon grand-père, des photos, des choses comme ça."
Des recherches avant l'ère d'Internet
Maguy avait déjà commencé ses recherches généalogiques bien avant cette découverte. "En 90, quand j'ai commencé à faire la généalogie, à l'époque, il n'y avait pas Internet. Donc, il fallait aller dans les mairies," se souvient-elle. Originaire de la région de Fougère et Saint-Brice, elle se rendait directement dans les mairies concernées pour consulter les documents.
Le fruit de son travail a été partagé avec sa famille : "J'ai fait imprimer [le recueil]. Et comme ça, chacun de la famille s'intéresse ou n'intéresse pas. Mais enfin, tout le monde a une trace de mes grands-parents paternels quand ils étaient à la guerre."
Une entraide généalogique nationale
Après avoir bien fourni son propre arbre généalogique, Maguy a rejoint le "Fil d'Ariane", un site internet gratuit d'entraide généalogique. Ce service permet aux personnes qui ne peuvent pas se déplacer de faire des recherches dans d'autres régions de France.
"La personne fait la demande sur le département. Donc, sur le fil d'Ariane, vous avez toute la carte de France et la personne va sur le 35. Elle dépose sa demande," explique Maguy, qui est aujourd'hui l'une des deux bénévoles pour le département d'Ille-et-Vilaine.
Préserver les documents pour les générations futures
Maguy souligne l'importance de préserver les documents familiaux : "Surtout ne jamais les jeter, bien sûr. Même si ça n'intéresse personne dans la famille, se rapprocher des archives départementales." Elle a récemment déposé des documents notariés d'une amie aux archives départementales, assurant ainsi leur conservation.
Transmettre la passion aux jeunes générations
La passion de Maguy pour la généalogie semble contagieuse. Sa petite-fille de 11 ans s'y intéresse déjà et lui a demandé d'intervenir dans sa classe pour parler de généalogie et des guerres mondiales.
Pour les prochaines vacances de la Toussaint, Maguy prévoit d'emmener sa petite-fille aux archives départementales : "Ce qu'elle veut, c'est venir faire des recherches aux archives départementales, mais vraiment faire des recherches." Une belle façon de transmettre cette passion qui allie enquête historique et liens familiaux.