Un lieu secret pour une mission sensible
Le préfet d'Ille-et-Vilaine s'est récemment rendu dans ce centre opérationnel situé à Rennes, dont l'adresse reste confidentielle pour des raisons de sécurité. Ce portail national d'accueil des victimes, majoritairement des femmes, a pour mission principale de faciliter la libération de la parole et de gérer des situations parfois extrêmement délicates.
Un protocole d'intervention bien défini
Face aux signalements reçus, les gendarmes disposent de deux options d'intervention clairement établies : "Ou il y a une urgence, à ce moment-là, on déclenche une intervention, pour des violences conjugales en cours, ou alors ce sont des faits qui sont habituels, à ce moment-là on peut faire une procédure et on propose à l'internaute de transmettre l'échange qu'on a eu ensemble à sa brigade de Gendarmerie."
Des situations complexes à gérer
Les interventions déclenchées sur le terrain suite à ces échanges en ligne peuvent s'avérer particulièrement complexes. Un cas emblématique a été évoqué lors de la visite : "Lorsque les secours sont intervenus chez une plaignante, c'était en pleine nuit, et bien ils ont pratiquement trouvé porte close. La personne a ouvert par la suite et elle a dit qu'elle n'était pas du tout victime. Donc on aurait pu penser à un canular." La réalité était tout autre : " Cette personne, quelques minutes après le départ des gendarmes, est revenue sur notre plateforme pour nous dire je n'ai pas pu parler parce qu'il y avait mon conjoint qui était derrière moi et me menaçait. Donc il y a eu une deuxième intervention pour la sortir de cette situation. Elle a été prise en compte et l'auteur a été placé en garde à vue."
Un phénomène préoccupant en Bretagne
Ce dispositif répond à une problématique malheureusement bien présente dans la région. En 2024, 3000 cas de violences sexistes, sexuelles ou intra -familiales ont déjà été recensés en Bretagne, soulignant l'importance cruciale de ce service d'écoute et d'intervention.